Le Genevois s’est fixé pour objectif de limiter sa croissance démographique à 2 %
Les communes du Genevois qui ont connu une croissance démographique supérieure à 3,5 % ces dernières années arrivent à saturation. Les élus du conseil communautaire ont évoqué la limitation de la croissance démographique à 2 % par an. Ces décisions sont importantes pour la région et elles auront très certainement un impact sur le prix des appartements à vendre à Saint-Julien.
La nécessité de fixer un objectif de croissance
Le président de la communauté de communes du Genevois (CCG), Pierre-Jean Crastes, souhaite fixer un objectif de croissance démographique de chaque commune à 2 % par an. Pour lui, la densité d’occupation des espaces non construits au cœur des villes a été trop rapide par rapport à la prévision, notamment dans les villages dont on pensait qu’ils seraient épargnés.
Il considère que la croissance de 3,5 % par an des cinq dernières années est trop importante et que fixer un objectif de 2 % permettrait de revenir à un niveau tolérable.
En effet, certaines communes où un trop grand nombre de permis de construire ont été délivrés peu de temps avant le renouvellement du conseil municipal ne devraient plus en accorder jusqu’à la fin de leur mandat.
Face à la difficulté pour atteindre les objectifs, il devient nécessaire de prendre un engagement de croissance compris entre 1,5 % et 2 %.
Le problème de l’eau potable
Même avec une croissance limitée à 2 %, la population du territoire aura doublé d’ici à 2050. Pierre-Jean Crastes indique que le Genevois n’est pas en mesure d’accueillir 100 000 habitants dans trente ans, ne serait-ce que pour les problèmes liés à la fourniture d’eau potable. C’est pour cette même raison qu’une croissance démographique à 3,5 % n’est pas tenable car à ce rythme, il faudrait trouver de nouvelles ressources en eau potable dès 2035 voire 2030.
Un élu fait remarquer qu’au-delà du taux de croissance, c’est la manière dont on accueille les nouveaux arrivants et la capacité à fournir les services attendus qui importent.
Le président précise que les communes devront revoir leur plan local d’urbanisme (PLU) pour pouvoir tenir cet objectif a minima. Le maire de la commune de Jonzier-Epagny rappelle qu’une croissance inférieure à 1 % risque de déséquilibrer la vie des communes car le vieillissement de la population peut induire à terme la fermeture d’écoles.
Limiter la densification grâce à 22 orientations
Pour atteindre l’objectif de croissance démographique fixé, vingt-deux orientations ont été proposées et une hiérarchie territoriale a été définie par les élus qui ont donné à Saint-Julien-en-Genevois, l’agglomération centrale, le rôle d’équilibrer et de structurer le territoire.
Parmi ces propositions, on peut noter la volonté de rééquilibrage de la construction de logements par la fixation d’un objectif d’au moins 50 % des constructions nouvelles à réaliser à Saint-Julien et dans les espaces économiques de Neydens et d’Archamps.
Le déploiement de services et d’équipements comme l’hôpital et le renforcement de l’attractivité de l’agglomération centrale est un des enjeux majeurs pour la réussite du projet. La préservation du foncier est également un point essentiel qui passe par la maîtrise des outils et des procédures d’aménagement pour établir un dialogue constructif avec les promoteurs.
Pour finir, la protection de la ressource en eau, de la biodiversité et des espaces naturels sensibles a également fait consensus lors de cette réunion, tout comme la volonté de poursuivre la mise en place d’une offre alternative à la voiture particulière.